Dans Les aides du Parc naturel régional du Vexin français aux communes et structures intercommunales,

http://www.parc-naturel-vexin.fr/uploadfile/aidescom.pdf

à la page 5, la personne à contacter pour ce qui concerne la restauration écologique des mares, rus et ruisseaux s’appelle M. BOURBIER !

A la Page 13, dans les aides à la valorisation des églises, la personne à contacter s’appelle M. DANTON …

Son illustre homonyme et devancier, Georges-Jacques DANTON, révolutionnaire de son état, fut l’auteur de ces paroles demeurées célèbres : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée » A l’époque où notre illustre orateur prononçait ces mots, il fallait que les choses aillent très vite, car les têtes tombaient très vite elles aussi !

Il reste de G.J. DANTON une statue, boulevard Saint-Germain. Vous ne devinerez jamais comment s’appelait le sculpteur qui réalisa la fameuse statue … Auguste PARIS !

Que l’on ne m’en veuille pas de parler à nouveau d’un sujet qui, apparemment, n’est pas du goût de tout le monde : Le bourbier devant l’église de Sagy. Autour, devrais-je dire !

Si j’aborde à nouveau ce sujet, ce n’est pas que j’aie l’esprit taquin, bien au contraire, et je regrette que le fait d’avoir mis en évidence  un problème récurrent ait créé certaines diatribes. Fort heureusement, tout le monde n’a pas l’esprit bougon, et plus nombreux sont ceux qui, je l’espère, ont le sens de l’humour. Si je mentionne ici le sens de l’humour, c’est qu’il y a peu, je relisais avec attention l’aimable commentaire, suivi d’un docte conseil, qu’une internaute nous avait adressé :

Vous qui vivez à la campagne, vous ne savez pas encore que  la boue ne sèche pas en un clin de soleil ! L'accumulation de mauvaises conditions atmosphériques de ces quelques temps ne peut aboutir qu'à ce genre de choses, vous n'avez pas de boue dans votre jardin ? Soyez crédible attendez le mois de juillet et cela ira mieux.
Maintenant, il y a une autre solution : allez vivre à la ville, avec le béton vous n'aurez pas de boue !

Ce n’est pas que ce judicieux conseil prête à sourire, bien au contraire, car de prime abord, il semble frappé au coin du bon sens et reflète une aptitude très aboutie pour l’observation. Il faut « attendre le mois de juillet pour être crédible ».

Et alors ? Vous devez bien vous demander en quoi un commentaire aussi sensé peut  provoquer une certaine hilarité ?

C’est que, voyez-vous, j’ai une mémoire d’archiviste, et de plus, un sens aigu du classement.

 Aussi ai-je exhumé de mes dossiers la lettre ci-dessous, datée de mars 2003. L’objet lui-même de la lettre est sans rapport avec notre sujet du jour, mais je vous invite instamment à prendre connaissance du post-scriptum.

Maintenant que vous en avez pris connaissance, j’espère que nous serons tous d’accord pour reconnaître que depuis sept ans, nous en avons eu, des clins de soleil, et que, depuis sept ans, nous en avons eu, des mois de juillet, au moins un par année !
Mars 2003 – mars 2010 … Je n’ai pas consulté les bulletins météorologiques de chacune de ces années, mais vous n’allez pas me dire que, comme frappés par les sept plaies d’Egypte, nous avons souffert à Sagy de sept années consécutives de mauvaises conditions atmosphériques !

Je vous laisse à cette saine et édifiante lecture …

Les années ont passé, le sujet est, plus que jamais, d’actualité.

Seraincourt est à 11 km de Sagy et compte 1.261 habitants. 
Sagy en compte 1.127, c'est dire que les deux villages sont assez comparables.
Ils ont le même code postal et appartiennent l'un et l'autre au Parc Naturel du Vexin.
J'y étais passé il y a un an, environ, et il y avait des travaux en cours devant l'église.
J'y suis repassé hier, et les travaux sont terminés.
 j'ai pu en admirer le résultat, dont j'ai pris les photos ci-dessous à l'aide de mon téléphone portable.
Voici un bel exemple de simplicité et de bon goût.

L’un de mes poèmes préférés est celui de Joachim du Bellay, " Heureux qui comme Ulysse".

Ce poème commence comme ceci :

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Ce n’est pas sans raison que je cite ce poème, et ce n’est pas sans raison qu’il m’est cher.

En effet, au cours des nombreux voyages internationaux que j’ai effectués pour les besoins de mon activité professionnelle, il m’a été donné de visiter des endroits absolument magnifiques, comme, par exemple, le Parc Impérial à Tokyo.

L’agglomération de Tokyo forme une métropole gigantesque, pas moins de 30 millions d’habitants, le prix du mètre carré dans cette ville est sans doute l’un des plus chers au monde, mais cela n’a pas empêché de laisser une part importante à la nature, et ce, grâce à de nombreux parcs.

L’un des plus beaux, qui est également l’un des plus grands, est le Parc Impérial.

Ce parc est en partie ouvert au public, mais en partie seulement, car il abrite également la résidence de l’empereur du Japon, Akihito, qui est le successeur d’une lignée que la légende fait remonter à 660 avant J.C.

Peut-être que certains se prendront à rêver en regardant les photos de ce parc, tandis que d’autres se demanderont si nous ne nous sommes pas un peu trop éloignés de Sagy …

Que répondre à cela, sinon que la nature, partout où elle se trouve, est admirable, et si je peux vous faire partager mon émotion devant tant de beauté, alors cela vaut bien un si grand détour.

Pour voir toutes les vues magnifiques de ce parc, cliquez dans l'album de photos Pars impérial de Tokyo. ( colonne de droite )

S’il y a bien une célébrité proche de Sagy, c’est … non, désolé, Monsieur, ce n’est pas vous, ni vous non plus, Madame, pardonnez-moi, non, je me réfère à une authentique célébrité, le château de Villette. Outre le fait que Villette a été rendu célèbre au plan international par le film « Da Vinci code », le château n’a pas attendu Dan Brown pour être ce qu’il est, une pure merveille d’architecture.

Villette fut élevé en 1667, à l’endroit même où, d’après un tailleur de pierre de la région qui eut à y exécuter un important travail de restauration, se trouvait un pavillon de chasse du roi Henri IV. Oui, le même, celui de la poupoule au popot !

Le château fut remanié en 1696, probablement sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Versailles. Versailles est monumental, imposant, tandis que Villette est d'une beauté si simple, si accueillante, que l'on s'y sentirait presque chez soi !  

C’est dans la chapelle de Villette que fut célébré en décembre 1786 le mariage de Sophie de Grouchy, fille du châtelain, avec Nicolas de Caritat, plus connu sous le nom de Condorcet. Membre de l’Académie des Sciences à 26 ans, membre de l’Académie Française à 39 ans, Condorcet avait été qualifié par Voltaire "d’homme le plus nécessaire de France". Il avait 43 ans lors de son mariage. La mariée, elle, n’avait que 22 ans. On dit que celle-ci aurait nourri en secret un amour impossible pour un autre homme célèbre de l’époque, Marie-Joseph du Motier, Marquis de La Fayette …

A la belle saison, Villette rassemblait tout ce que la France comptait alors de brillants esprits : Beaumarchais, André Chénier, Madame de Staël, Turgot, Franklin, Cabanis, d’Alembert, Necker, comme quoi, l’époque avait déjà ses people.

La Fayette, héros de la guerre d’indépendance américaine, aura une longue et brillante carrière. Condorcet, lui, sera hélas victime de la révolution et devra s’empoisonner afin d'échapper à la guillotine.

Mais revenons au château lui-même. Ne l’ayant jamais visité, je ne peux vous parler de l’intérieur, mais on peut supposer, d’après les photos qui sont disponibles, que c’est un chef d’œuvre de décoration, dans le plus pur style du XVIIIème siècle. D’anciennes photos montrent également une merveille aujourd’hui disparue, la cascade. Les eaux de la cascade dévalaient de la colline en face du château et ruisselaient de marche en marche, terminant leur course dans des vasques, lesquelles se déversaient dans un bassin. Ces degrés, ces marches, sont encore visibles aujourd’hui, il suffit pour les voir de traverser les champs et de grimper sur la colline, d’où l’on a, par ailleurs, une vue superbe sur le château, et d’où l’on peut également apercevoir l’obélisque, situé près du mur d’enceinte, à l’opposé de l’entrée. Magnifique, le portail d’entrée est gardé par une somptueuse grille en fer forgé finement ornée d’un monogramme composé de deux G entrecroisés. De là, on a une vue parfaite sur la façade, un joyau de l’architecture du XVIIème siècle. Mais il y a une perspective que j’affectionne particulièrement : C’est celle que l’on a lorsque l’on se dirige vers la droite du château, en pénétrant dans Condécourt, là où se trouve le moulin. On a alors une vue parfaite sur l’aile droite du château surplombant la grande pièce d’eau, avec ses sphinx disposés de chaque côté et qui semblent veiller à la sérénité des lieux.

Si vous avez la chance de voir cela alors qu’un rayon de soleil caresse les pierres du château, alors croyez-moi, il y a peu d’endroits proches de Sagy qui soient aussi beaux !
Une sélection de photos est à votre disposition dans l'un des albums ... Cliquez, et voyez par vous-mêmes !