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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 02:00

Villette f



S’il y a bien une célébrité proche de Sagy, c’est … non, désolé, Monsieur, ce n’est pas vous, ni vous non plus, Madame, pardonnez-moi, non, je me réfère à une authentique célébrité, le château de Villette. Outre le fait que Villette a été rendu célèbre au plan international par le film « Da Vinci code », le château n’a pas attendu Dan Brown pour être ce qu’il est, une pure merveille d’architecture.

Villette fut élevé en 1667, à l’endroit même où, d’après un tailleur de pierre de la région qui eut à y exécuter un important travail de restauration, se trouvait un pavillon de chasse du roi Henri IV. Oui, le même, celui de la poupoule au popot !

Le château fut remanié en 1696, probablement sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Versailles. Versailles est monumental, imposant, tandis que Villette est d'une beauté si simple, si accueillante, que l'on s'y sentirait presque chez soi !  

C’est dans la chapelle de Villette que fut célébré en décembre 1786 le mariage de Sophie de Grouchy, fille du châtelain, avec Nicolas de Caritat, plus connu sous le nom de Condorcet. Membre de l’Académie des Sciences à 26 ans, membre de l’Académie Française à 39 ans, Condorcet avait été qualifié par Voltaire "d’homme le plus nécessaire de France". Il avait 43 ans lors de son mariage. La mariée, elle, n’avait que 22 ans. On dit que celle-ci aurait nourri en secret un amour impossible pour un autre homme célèbre de l’époque, Marie-Joseph du Motier, Marquis de La Fayette …

A la belle saison, Villette rassemblait tout ce que la France comptait alors de brillants esprits : Beaumarchais, André Chénier, Madame de Staël, Turgot, Franklin, Cabanis, d’Alembert, Necker, comme quoi, l’époque avait déjà ses people.

La Fayette, héros de la guerre d’indépendance américaine, aura une longue et brillante carrière. Condorcet, lui, sera hélas victime de la révolution et devra s’empoisonner afin d'échapper à la guillotine.

Mais revenons au château lui-même. Ne l’ayant jamais visité, je ne peux vous parler de l’intérieur, mais on peut supposer, d’après les photos qui sont disponibles, que c’est un chef d’œuvre de décoration, dans le plus pur style du XVIIIème siècle. D’anciennes photos montrent également une merveille aujourd’hui disparue, la cascade. Les eaux de la cascade dévalaient de la colline en face du château et ruisselaient de marche en marche, terminant leur course dans des vasques, lesquelles se déversaient dans un bassin. Ces degrés, ces marches, sont encore visibles aujourd’hui, il suffit pour les voir de traverser les champs et de grimper sur la colline, d’où l’on a, par ailleurs, une vue superbe sur le château, et d’où l’on peut également apercevoir l’obélisque, situé près du mur d’enceinte, à l’opposé de l’entrée. Magnifique, le portail d’entrée est gardé par une somptueuse grille en fer forgé finement ornée d’un monogramme composé de deux G entrecroisés. De là, on a une vue parfaite sur la façade, un joyau de l’architecture du XVIIème siècle. Mais il y a une perspective que j’affectionne particulièrement : C’est celle que l’on a lorsque l’on se dirige vers la droite du château, en pénétrant dans Condécourt, là où se trouve le moulin. On a alors une vue parfaite sur l’aile droite du château surplombant la grande pièce d’eau, avec ses sphinx disposés de chaque côté et qui semblent veiller à la sérénité des lieux.

Si vous avez la chance de voir cela alors qu’un rayon de soleil caresse les pierres du château, alors croyez-moi, il y a peu d’endroits proches de Sagy qui soient aussi beaux !
Une sélection de photos est à votre disposition dans l'un des albums ... Cliquez, et voyez par vous-mêmes !


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commentaires

C
<br /> Ce château est magnifique.<br /> Je me souviens de la premièr fois où je l'ai découvert ... devant la grille, à la tombée de la nuit. Je suis tombée immédiatement sous son charme discret et je ressentais l'envie de le voir en<br /> plein jour.<br /> La seconde fois, il faisait très beau et je l'ai découvert  depuis une petite route charmante ... ce lac, ces cygnes, ces petits canards, un décor de rêve pour inspirer un peintre.<br /> Et c'était bien avant avant d'avoir lu le livre, ce qui m'a permis de ne pas avoir à imaginer car Villette était bien dans mon esprit !<br /> Bises à vous Joseph.<br /> Claire<br /> <br /> <br />
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Je déteste la chasse et les corridas.
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